Assurez-vous que l’animal ait réellement besoin d’aide?
Les animaux sauvages sont des animaux qui évitent au maximum les contacts avec l’humain.
Si vous avez la chance d’en voir un de près, il est effectivement possible qu’il soit dans une fâcheuse posture.
Attention cependant à ne pas vouloir trop bien faire!
L’histoire répandue selon laquelle la mère ne voudra plus de ses petits si vous le touchez est fausse : l’instinct maternel est bien plus fort que ça!
Quelques situations classiques où l’animal n’a en réalité pas besoin d’aide :
Le syndrome ‘‘Bambi’’:
Les juvéniles de cervidés sont généralement retrouvés seuls au milieu d’une clairière, cachés dans les hautes herbes et restant immobiles par réflexe.
Cet isolement apparent peut être interprété à tort comme étant un signe d’abandon par la mère. Bien souvent dans ce cas là, le petit s’avère ne pas être en détresse (la mère se trouve généralement à proximité, cachée pour ne pas être vue des humains), et il ne nécessite pas d’être ramassé.
Jeune chevreuil qui n’aurait pas dû être amené au CHUV-FS.
Le syndrome ‘‘Rox et Roucky‘‘ :
Les renardeaux peuvent paraître abandonnés s’ils sont découverts au moment d’un changement de tanière; la mère ne pouvant transporter les petits qu’un par un, elle doit obligatoirement laisser les autres derrière elle de manière transitoire!
Si le renardeaux ne présentent aucune blessure et ne semblent pas faible, laissez-le sur place : maman viendra le chercher bientôt!
Renardeau qui n’aurait pas dû être amené au CHUV-FS.
Le syndrome “Ga’hoole“ :
En fin d’hiver, les jeunes chouettes sortent du trou où elles nichaient et commencent à explorer leur environnement immédiat. Elles s’approchent des extrémités des branches et patatras! Elles se retrouvent par terre.
Elles ne savent pas encore bien voler, mais les parents continuent de les nourrir, même au sol. Éventuellement remettez-les sur une branche pour les éloigner des prédateurs mais laissez-les auprès de leur parents.
Jeune chouette chevêche qui n’aurait pas dû être amenée au CHUV-FS.
ETAPE 1 : situation urgente où l’animal a besoin de votre aide
L’animal :
– est à proximité d’un danger immédiat (route, circulation, prédateur):
déplacez l’animal, éloignez-le du danger et enfoncez-le un peu plus dans la forêt.
s’il ne présente aucune blessure et semble vif, il y a peu de chance qu’il ait besoin d’un contrôle vétérinaire.
– a percuté une baie vitrée:
s’il n’y a pas de plaie apparente, placez-le dans un lieu sûr, loin de vos animaux domestiques. Vous pouvez éventuellement lui laisser à disposition un fond d’eau dans un petit récipient. Retournez-le voir une heure plus tard : s’il va beaucoup mieux et essaie de s’échapper, laissez-le partir!
Par contre s’il vous semble toujours mal en point, passez à l’étape 2.
– est peu réactif (peu ou pas de vocalises, n’essaie pas de se déplacer),
– est froid,
– a une blessure apparente,
l’animal nécessite une prise en charge par un centre de sauvegarde. Passez à l’étape 2.
ETAPE 2 : Attraper et transporter l’animal en détresse.
SI vous vous retrouvez dans une situation où vous devez manipuler l’animal, attention à ce que personne ne finisse blessé !
Ne prenez pas de risques inconsidérés s’il s’agit d’une espèce présentant des risques de morsures ou de griffures : dans le cas d’espèces pouvant être dangereuses, il est impératif de requérir l’intervention d’un spécialiste (pompiers, ONCFS).
Par contre s’il s’agit d’une espèce ne présentant pas de danger par culier, utilisez des gants de jardinage, une serviette ou une veste (si vous n’avez que ça sous la main) pour entourer l’animal et le manipuler sans que personne ne finisse blessé.
Pour le transport, une boîte de transport pour chat ou chien est idéale. Pour les oiseaux, vous pouvez également utiliser un carton de taille adapté percé de petits trous.
N’hésitez pas à recouvrir la boîte avec la serviette, cela aidera l’animal à se détendre suite à la capture. Les animaux en détresse sont souvent en hypothermie, pensez à mettre une bouillote près de lui ou confectionnez-en une à l’aide d’une bouteille remplie d’eau chaude entourée d’un linge pour ne pas que l’animal se brule.
Prenez le chemin du centre de sauvegarde le plus proche.
Trouvez le centre le plus proche de chez vous :
Réseau des centres de soins de la faune sauvage
Notre centre d’accueil au CHUV-FS
Nous sommes situés sur le site de
l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort, au
7 avenue du Général de Gaulle
94700 Maisons-Alfort.
Notre local de dépôt se situe à coté de la loge du gardien, au niveau de l’entrée principale.
Ce local de dépôt des animaux est ouvert 7/7j et de 10h à 18h, vous pouvez déposer l’animal le plus vite possible après votre découverte. Vous serez accueillis par une personne de l’association qui vous aidera à constituer le dossier d’entrée de l’animal.
Cette pièce est chauffée, calme, et propice au repos pour les animaux sauvages souvent très stressés après leur capture.
Un passage par ce “sas” leur permet de redescendre leur niveau de stress avant l’étape suivante qui est l’examen clinique par le vétérinaire.
Plan d’accès ici : https://www.vet-alfort.fr/acces-au-campus-et-au-plan-de-l-ecole
Que dit la loi?
Légalement parlant, la capture ou la détention même transitoire des animaux sauvages par les particuliers ne sont pas autorisées.
Néanmoins, l’instruc on PN/S2 n°933 du 14 mai 1993 précise qu’«en cas d’urgence et en l’absence de meilleure solution, le transport sans formalité est admis s’il est effectué dans les plus brefs délais et par l’itinéraire le plus direct» vers une structure apte à la prise en charge de l’animal :
le fait d’envoyer un mail sur contact@faune-alfort.org, de contacter votre vétérinaire (si vous ne connaissiez pas encore nos coordonnées, votre vétérinaire nous connaît peut-être ou connait un centre de sauvegarde proche de chez vous), la DDT (Direction Départementale des Territoires) ou encore l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) avant le transport de l’animal vers notre centre vous exonère de tout soupçon de braconnage en cas de contrôle de police.
➦ Si vous avez trouvé un animal sauvage blessé ou visiblement malade, amenez-le au plus vite !
➦ S’il s’agit d’un animal jeune et bien portant, écrivez-nous à contact@faune-alfort.org et a endez nos conseils car il n’est peut-être pas du tout en détresse avec des parents qui le recherchent !
L’arrêté du 11 septembre 1992 ne nous autorise pas à vous faire rentrer dans le centre:
les animaux accueillis sont malades, et qui plus est stressés par la présence de l’Homme comme il s’agit d’animaux sauvages.
Ils ont besoin de calme et de repos.
Par conséquent, nous accueillons les animaux dans cette pièce qui est située à distance du centre.